« Tout le monde peut écrire ! »

« Tout le monde peut écrire ! »

À quelques pas du festival, au collège La Chênaie, les élèves de cinquième tendent une oreille attentive. Devant eux, Cassandra O’Donnell, autrice depuis 10 ans, leur confie sa passion pour l’écriture.

Une nuée de mains se lèvent. Tous veulent pouvoir tenir entre leurs doigts l’une des histoires fantastiques de Cassandra O’Donnell. Les collégiens mouansois semblent inspirés, absorbés par la présentation de l’écrivaine. Leurs voix débordantes d’énergie et de questions contraignent les professeurs à calmer ces tumultueux débats. 

À l’initiative du festival du livre de Mouans-Sartoux, plusieurs auteurs se présentaient ce vendredi matin devant les élèves de la Chênaie. Après Timothée de Fombelle, écrivain à succès, et Kristian, dessinateur de presse, Cassandra O’Donnell était, elle, devant les élèves de cinquième. Elle venait parler de sa passion pour l’écriture et présenter son nouveau livre Le garçon qui ne voulait pas parler

L’autrice française, au pseudonyme à connotation irlandaise, met en place un échange avec son auditoire. Un jeu de questions réponses avec un maître mot : « Amusez-vous ». « L’écriture n’est pas réservée aux savants. Tout le monde peut écrire » démystifie l’ancienne journaliste. « Faites-vous confiance. » Cassandra O’Donnell n’en est pas à sa première intervention du type. « Si je disais oui à tous, j’en ferais tous les jours » plaisante-t-elle. L’horloge sonne, il est l’heure pour les collégiens de retourner en cours. « Ça m’a donné envie d’écrire ! » s’exclame Killian. Ces mots restent, ils imprègnent et donnent le sourire à l’écrivaine.

“Star wars, One piece, j’ai les même goûts qu’eux”

Journaliste, autrice, éditrice, Cassandra O’Donnell a plus d’une corde à son arc. Après des années à réaliser documentaires et reportages, la normande prend une année pour s’occuper de ses enfants. C’est là qu’elle se met à l’écriture de fictions, à quarante ans. En 2011, Rebecca Kean vient au monde : son premier roman, qui devient plus tard une saga de sept tomes dans un univers fantastique propre à l’autrice. « Je fais ça pour m’amuser. J’aime créer des histoires », confie-t-elle.

Star Wars, One Piece, le Seigneur des Anneaux, autant de références qui facilitent son contact avec les jeunes élèves. « J’ai les mêmes goûts qu’eux ! » reconnait-elle. Si Cassandra leur parle de son parcours, elle leur apprend surtout à rêver. Pour elle, c’est aussi un retour dans le temps… « Ma génération n’avait rien d’autre à faire que lire. Alors je m’évadais dans la lecture ».

Mais l’ancienne journaliste garde les pieds sur terre : sorti fin août, son nouveau roman « Le garçon qui ne voulait pas parler », se situe dans un style bien plus réaliste. Une histoire de bouleversements, d’amitié, et surtout de liberté d’expression. « On manque beaucoup d’auteurs pour les 8-11 ans. Surtout pour expliquer la liberté d’expression ».

Juliette BUJKO et Arthur GROLLET
Photos Juliette Bujko

Note : Cassandra présentera son roman ce week-end au festival de Mouans-Sartoux. Une occasion de rassembler enfants et parents dans son univers. « On ira la voir ! » se réjouit Killian.

Cassandra O’Donnell lors de la rencontre. Photo Juliette BUJKO

S’évader du réel

Ce n’est pas une décision anodine si Cassandra O’Donnell s’est tournée vers l’univers fantastique. Ancienne journaliste, l’autrice témoigne d’un poids psychologique: « Les enquêtes étaient prenantes. J’avais beaucoup de mal à me détacher affectivement ». Elle participait à des reportages ou documentaires sur des sujets « pas toujours marrants », aux antipodes de son caractère rieur et exubérant. Pour Cassandra, l’important est de s’amuser et de se libérer plutôt que de se prendre au sérieux. 

Aller vers des choses plus légères, pour s’évader du réel, sans laisser de côté sa longue expérience. « Quand il manque quelque chose dans le paysage littéraire, je repointe mon nez de journaliste ! ».

A.G. et J.B.

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