« Nous sommes les petites mains de l’ombre »

À l’occasion de la 34e édition du festival de Mouans-Sartoux, près de 55 000 festivaliers sont attendus. Pour les accueillir, plusieurs centaines de bénévoles s’activent sans relâche. Ils aident à mettre en place un festival qui, sans eux, n’existerait pas.
Avec ses yeux rieurs laissant deviner son large sourire caché par son masque, Monique Edelga, une retraitée de 75 ans, aide depuis les premières éditions, à la mise en place du Festival de Mouans-Sartoux. Une évidence pour cette septuagénaire : “On est comme une grande famille, on se connaît tous, on est là pour s’aider les uns les autres” souligne-t-elle en saluant au passage chacune des personnes présentes dans la médiathèque, lieu de différents débats et de projections cinématographiques.
De l’accueil à la buvette en passant par l’installation, les bénévoles sont sur tous les fronts. Un rôle loin d’être reposant, mais essentiel à la tenue du festival.
Convivialité et ouverture
Si le festival se déroule du 1er au 3 octobre, c’est bien plus tôt que la mise en place commence. “On se retrouve dès juin avec une première réunion. Certains, bien avant. Nous sommes les petites mains de l’ombre.” Ils sont 270.
270 bénévoles qui s’activent corps et âme pour que le festival garde ce qui en fait, pour eux, tout son charme : sa convivialité et son ouverture.
Alain Roques, dont c’est la toute première édition, raconte : » je suis ébahi par tant d’investissement, voir ce degré d’implication sachant qu’on ne gagne rien me laisse sans voix.” Malgré une énergie débordante, Monique ne cache pas que son rôle est “très fatigant”. Selon Dany Alexandre, présente depuis cinq ans dans l’organisation du festival, “on a besoin de plus en plus de bénévoles, il faut que les jeunes s’investissent aussi”, s’exclame-t-elle, optimiste quant à cette nouvelle génération qui arrive.
La relève est là
Avec une moyenne d’âge comprise entre 70 et 85 ans, les nouvelles initiatives comme celle de Lisa Blossier, une bénévole de 15 ans, sont encourageantes. Pour cette jeune Mouansoise qui habite le village depuis une dizaine d’années, “c’est l’occasion d’être utile.”
Ayant déjà participé en tant que festivalière, c’est l’opportunité pour elle “d’avoir un autre regard sur le festival, de comprendre son fonctionnement.” Pour sa 3ᵉ édition, il lui semblait évident de participer : “Il ne faut pas hésiter, confie-t-elle d’un ton décidé. Et puis je me suis tout de suite intégrée, l’ambiance entre bénévoles est tout aussi chaleureuse et amicale qu’entre festivaliers.” Le ton est donné pour cette 34e édition du Festival de Mouans-Sartoux.
Tanguy TRICOIRE
Photo : Tanguy Tricoire