Le marché des bouquinistes, le coin des livres rares et des bonnes affaires

Sur l’allée centrale du festival, les visiteurs déambulent entre les stands des bouquinistes à la recherche de livres rares et/ou à bas prix.
Ce vendredi, sous un chaud soleil d’octobre, ils circulent dans les allées de la route Napoléon à la recherche de la perle rare. Les dénicheurs de trésors littéraires se regroupent dans les stands du marché des bouquinistes. “Je cherche des livres anciens qu’on ne trouve pas forcément en librairie, raconte Maria, une fidèle du Festival. Je suis là pour leur donner une deuxième vie.” Au marché des bouquinistes, les exposants vendent tout type d’œuvres qui ont déjà été savourées auparavant. “C’est l’occasion de faire des bonnes affaires”, explique Luc, un habitué qui habite Mougins. Si le marché rencontre toujours un franc succès, les vendeurs constatent une baisse de fréquentation. “C’est beaucoup plus calme qu’il y a quelques années, rapporte Charles Loupiac, qui tient depuis 25 ans un stand sur le festival avec Marie-Hélène, sa femme. Il y a beaucoup moins de lecteurs de livres, surtout avec l’apparition des e-books.” Anne, une visiteuse, confirme : “les livres au format papier sont de plus en plus dévalorisés, c’est dommage.”
“Ils ne se sentent pas observés comme ils pourraient l’être en librairie”
Le marché des bouquinistes est également une opportunité pour les exposants de présenter leur activité et de faire valoir leur expertise. Ils exposent leurs collections et font découvrir la richesse de leurs étals. “C’est une véritable manifestation populaire, observe Jean-Michel Belle, expert en ventes publiques. On peut négocier des livres qu’on ne vend habituellement pas en magasin.” Pour les libraires, le marché des bouquinistes offre de nouvelles perspectives. La clientèle est différente de celle qu’ils reçoivent en boutique. En errant dans les allées, les visiteurs tombent sur des titres ou des auteurs sans avoir à franchir un pas de porte. “Ils ne se sentent pas observés comme ils pourraient l’être en librairie”, poursuit Jean-Michel Belle. Au nombre de dix-sept, les stands sont encore ouverts aujourd’hui et dimanche, de 10 heures à 19 heures.
Edouard HAUTBOIS