“Il ne faut surtout pas réduire les comics aux super-héros”
Le directeur éditorial d‘Urban Comics, François Hercouet, a l’ambition de faire découvrir aux festivaliers la richesse des comics au-delà du seul genre super-héroïque.
L’apparition des comics remonte à bien des années. Ils sont aujourd’hui inscrits dans la pop-culture. Batman, Superman ou encore Captain America sont les stars de ce genre, mais ils représentent seulement 4 à 6 % de l’univers comics “Il ne faut pas faire l’erreur de réduire les comics aux super-héros” explique François Hercouet, directeur éditorial d’Urban Comics. Identifiable par un graphisme codé, ce genre littéraire a donné lieu à de nombreux succès comme celui des Simpson ou de Mickey Mouse. Il se décline en différents registres, fantastiques, d’horreur, de science-fiction ou encore des thrillers, qui n’ont parfois rien à voir avec les aventures de Batman à Gotham City.
Le genre super-héroïque est le plus populaire avec ses nombreux films et séries Marvel ou DC. Cela s’explique, selon François Hercouet, par le fait que “la plupart du temps les spectateurs des films deviennent de potentiels consommateurs de BD comics”. L’adaptation cinématographique est un réel levier pour les ventes papier : par exemple, le comics Sandman était vendu à 35 exemplaires par semaine, un chiffre qui est passé à 600 suite à la diffusion de la série sur Netflix.
DC VS Marvel ?
DC et Marvel, les plus gros mastodontes de cet univers, ne sont pas seuls. “En France un lecteur de comics, c’est premièrement un lecteur de Marvel.” affirme l’éditeur qui avoue être lui-même un consommateur assidu des amis d’Iron Man. Les personnages DC incarnent des valeurs et sont très inspirés de la mythologie. Du côté de Marvel, ce sont des héros proches de notre société et donc proches du lecteur même si “ Batman n’est qu’un gamin qui a des muscles” comme le précise l’éditeur d’Urban Comics. Aftershock ou encore Image Comics, connu grâce à The Walking Dead, font aussi partie de cette industrie florissante.
Les comics, c’est avant tout un format se déclinant dans de très nombreux genres. Pour découvrir leur diversité, François Hercouet conseille : “Pour commencer, The Department of truth de James Tynion IV et Martin Simmonds, est un très bon comics qui vous plongera dans le complot et les réalités relatives. Ça nous change de nos habituels super-héros.” Les éditeurs comptent sur la médiatisation et sur “les gens relais”, comme les directeurs de médiathèque et les bibliothécaires, pour mettre en avant les genres encore peu connus du grand public.
Jeanne BIENVENU
