Apprendre et s’ouvrir autrement

Apprendre et s’ouvrir autrement

S ’instruire et se cultiver différemment. Ce vendredi, c’était le mot d’ordre du festival qui a accueilli plus de 8000 élèves, de la maternelle au lycée. Plusieurs activités, allant de l’initiation à la philosophie à la projection de films, en passant par des représentations théâtrales, ont été organisées tout au long de la journée.

Tous en cercle

Dans la salle Léo-Lagrange, les élèves du collège César sont rassemblés sur la scène en rond. Il ne s’agit pas de la réunion des écoliers anonymes, mais d’un atelier philosophique conduit par Antoine Blanc, animateur à la Fondation Sève. « La philosophie c’est la science des étoiles ? » lance Léa, élève de sixième. « Mais non, c’est les consonnes et les voyelles », rétorque Corentin, son camarade.
Au fur et à mesure de la discussion, la définition de la philosophie se précise. Pendant une heure, les élèves ont abordé des notions comme le libre-arbitre, l’idéal ou encore le harcèlement à l’école. Pour Isabelle Cruciani, leur professeur de français, le festival représente une belle opportunité pour les élèves : « C’est pas l’école, donc on n’est pas dans les mêmes conditions. Ce festival les initie à la rencontre et remplit à la fois un objectif pédagogique et culturel. »
Après l’atelier, les esprits sont plus sereins et libérés. « On a appris beaucoup sur les autres. On a aussi appris à tracer un chemin avec notre pensée et à parler de nos problèmes », dit Inès, collégienne de 11 ans. Antoine Blanc met en avant le cadre du festival, propice à la réflexion : « Ce genre de festival est l’occasion de rencontrer plein d’associations, de nouvelles idées et d’en parler. Dès le collège, ils ont tous les outils pour réfléchir par eux-mêmes. »

Nouvelle passion

Quelques dizaines de mètres plus loin, les élèves du lycée Fauvette de Cannes sont enthousiasmées par Cœur Sourd, la pièce qu’elles viennent de voir. « C’était touchant et triste, on pouvait se reconnaître. » Une réflexion sur l’adolescence, l’homosexualité et l’acceptation de soi : des thèmes éprouvants mais qui ont définitivement donné le goût du théâtre aux jeunes filles. « Ce festival permet d’apporter une ouverture culturelle aux élèves », confie Mme Darchen, professeure de français. C’est aussi l’occasion d’approfondir le programme scolaire et les notions abordées en cours. Dans cet état d’esprit, la classe est allée ensuite assister à la répétition d’Œil de Loup, une œuvre étudiée au lycée.
Bémol : malgré leur inscription à cet événement, rien n’était vraiment prévu pour leur accueil. Alors quand quelques élèves se font réprimander pour avoir parlé à voix basse, les enseignantes décident de quitter les lieux. Pas démoralisées, les adolescentes entament la rédaction d’une adaptation de Cœur Sourd. Comme quoi, la culture finit toujours par trouver son chemin.

Arsène Chapuis
Roberto Garçon

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